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Mes intuitions sur les causes de l’endométriose chez moi

Temps de lecture : 5 minutes

Après 8 ans de recherches, de lectures, d’études et de consultations médicales et thérapeutiques, j’ai aujourd’hui des intuitions sur la cause de l’endométriose ou plutôt les causes qui ont amené l’endométriose à se développer chez moi.

Le 1er août 2016, lors de mon réveil après une coelioscopie en urgence pour une grossesse extra-utérine, j’apprenais que j’étais atteinte d’endométriose.

J’avais toujours eu des règles douloureuses – et ce depuis mes premières règles – mais les douleurs s’étaient amplifiées les trois années précédentes et j’avais vu apparaître en plus des douleurs de règles des dyschésies les deux premiers jours des règles. J’avais aussi depuis mon adolescence le fameux endobelly, que j’attribuais jusque-là à mon alimentation (sur le sujet de mon évolution avec l’alimentation je vous invite à aller relire l’article publié il y a quelques semaines sur le sujet).

Quand je relis aujourd’hui mon histoire avec les connaissances qui sont les miennes sur le rôle du système nerveux sur l’équilibre général de notre corps et notamment son impact sur notre équilibre hormonal, sur la performance de notre système immunitaire ainsi que ses liens étroits avec le microbiote, je me dis que sans en avoir conscience j’avais préparé mon corps à ce diagnostic depuis pas mal de temps.

Vous le savez certainement (ou pas) car j’en ai parlé plusieurs fois ici, j’ai été diagnostiquée grâce à la médecine fonctionnelle d’une candidose et d’un intestin perméable il y a un an alors que j’avais énormément de symptômes évocateurs depuis ma puberté (parmi eux : dermatite séborrhéique, troubles du transit avec une tendance à la diarrhée, réaction type allergique à certains aliments fermentés comme le roquefort, la choucroute, le kéfir, la bière, etc. – que j’ai pris à tort pendant plusieurs mois pour une intolérance à l’histamine – d’où l’importance de faire des analyses biologiques approfondies).

Pour comprendre le lien entre endométriose et microbiote, je vous invite à aller lire le long article que j’ai écrit sur mon blog il y a quelques temps sur le sujet.

Vous allez me demander pourquoi je mentionne la puberté pour l’apparition des symptômes de la candidose : parce que vous le savez je crois que l’endométriose est une maladie systémique et que l’apparition de mon cycle hormonal féminin a eu un rôle dans la manière dont mon microbiote a évolué à ce moment-là (je vous invite à regarder le post très ancien que j’avais fait sur le sujet de l’estrobolome).

En outre, mon stress chronique vécu à l’adolescence a contribué à mes problèmes digestifs puisqu’il a abaissé mon immunité permettant à la candidose de se développer. Et je le vois encore aujourd’hui, certains sujets m’affectent tellement qu’ils m’empêchent de correctement digérer le repas qui suit la discussion ou l’événement… En effet, en état de stress, le corps privilégie les fonctions essentielles à la survie (dont ne fait pas partie la digestion…).

Au même moment, je vivais des moments particulièrement difficiles au collège durant lequel j’ai vécu une longue période de harcèlement scolaire, pour lequel je n’ai reçu qu’une incompréhension familiale et donc aucun soutien dans une situation émotionnelle vraiment impossible à vivre.

J’ai dû à ce moment là refouler mes émotions car on m’avait fait comprendre que j’étais le problème, que je causais le harcèlement et qu’il fallait que je sois plus gentille. On peut ajouter à cela que j’ai une légère tendance au perfectionnisme (de par ma personnalité), tendance qui est alimentée par la manière dont j’ai été éduquée et par une exigence assez forte de mes parents sur qui je devais être, les études que je pouvais ou ne pouvais pas faire, la manière dont je devais me comporter etc. Je suis également peut être hypersensible (sur le sujet je vous invite à voir le live que j’ai fait avec Isabelle de @souveraines).

Tout cela a j’en suis certainement contribué à déréguler complètement mon système nerveux, qui vous le savez joue un rôle fondamental dans notre santé car il est en lien avec notre équilibre hormonal, la qualité de notre système immunitaire, la qualité de notre microbiote, etc. J’ai appris il y a un an que je n’avais plus du tout de cortisol : mes surrénales sont complètement à plat.

Ce qui ne permet pas à mon corps de faire le tampon face à une situation stressante et donc de faire face à l’inflammation que génère le stress (pour mémoire, le cortisol est une hormone anti-inflammatoire à l’origine) et donc peut faire le lit d’une inflammation de bas grade (en plus d’autres facteurs comme la qualité de l’alimentation, la qualité du sommeil, le manque de connexion avec la nature, etc.).

Dans les années qui ont suivi, je suis certaine d’avoir également vécu un déséquilibre hormonal au niveau des hormones féminines car étaient apparues sur mon visage (au niveau du front, de la lèvre supérieure et des pommettes) des tâches pigmentaires – ressemblant fortement à un mélasma, ces fameuses tâches qui peuvent survenir sur le visage des femmes pendant la grossesse. Ces tâches se cumulaient avec des règles hémorragiques, signe d’une trop forte imprégnation en oestrogènes.

Ces trois systèmes ont des liens très étroits avec le système immunitaire et impactent de manière fondamentale la qualité de son fonctionnement.

Les dernières études scientifiques montrent que notre immunité se joue dans notre ventre et qu’un système nerveux dérégulé contribue à une augmentation de l’inflammation et à une perturbation du système immunitaire. On sait aussi qu’il y a davantage de neurones dans notre ventre que dans notre cerveau.

On voit ici qu’au moins quatre systèmes : le système digestif, le système nerveux, le système immunitaire et le système hormonal – qui sont complètement interdépendants dans le corps – ont pu entrer en résonnance dans l’apparition de l’endométriose chez moi :

  • soit pour qu’elle devienne symptômatique si les lésions étaient déjà preexistantes selon la théorie de l’embryogénèse
  • soit pour que les lésions se créent à la faveur d’un terrain immunitaire mis à mal par un système nerveux dérégulé, un microbiote perturbé et un système hormonal en mauvais état selon la théorie de la régurgitation et de l’implantation.

Mon chemin consiste depuis mon diagnostic à agir sur ces 4 systèmes :

  • au travers de l’alimentation, de la micronutrition et de la médecine fonctionnelle (mais aussi par la régulation de mon stress puisque vous l’avez compris c’est étroitement lié), je cherche à optimiser mon microbiote et à réduire ma porosité intestinale
  • au travers d’un sommeil de qualité, de balades régulières en nature, d’un suivi psychologique sur la durée (depuis 15 ans maintenant), de yin yoga, d’EMDR et d’autres pratiques psychocorporelles, ainsi que de l’aide de la médecine fonctionnelle et des compléments alimentaires, je soutiens mon système nerveux et travaille sur les traumas qui sont les miens
  • les deux premières points contribuent à améliorer le fonctionnement de mon système immunitaire et de mon système hormonal. Je soutiens ces derniers aussi grâce au fait de bouger au quotidien, de bien dormir, de m’alimenter correctement, etc.

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