Le monde végétal, notre meilleur allié pour mieux vivre avec l’endométriose
Que ce soit au travers de l’alimentation, de la phytothérapie, de l’aromathérapie, de la gémmothérapie comme solutions naturelles pour réduire les douleurs, lutter contre l’inflammation, améliorer notre confort digestif ou rétablir l’équilibre hormonal, les plantes et les végétaux est un allié de poids pour mieux vivre avec l’endométriose. Le végétal dans la nature est également un véritable moyen de réduire notre stress chronique. Présentation de toutes ces possibilités pour améliorer notre quotidien.
Sommaire
ToggleLes végétaux au cœur de notre alimentation pour réduire l’inflammation et nourrir son corps en profondeur
Une alimentation à 75% végétale est indispensable pour réduire l’inflammation, améliorer la digestion et nourrir son corps en profondeur afin de lui apporter les nutriments nécessaires pour le réparer et le régénérer.
L’importance des fruits et légumes pour la santé intestinale
Les fruits, légumes et légumineuses, sources de fibres
Les légumes comme les fruits sont une source très importante de fibres indispensables pour un transit régulier. Quand on est atteinte d’endométriose, notre transit est souvent accéléré ou ralenti. Les fibres aident à améliorer la situation.
Les fruits, légumes et légumineuses, sources de prébiotiques
Par ailleurs, une grande partie des légumes constitue des prébiotiques qui permettent de nourrir la flore intestinale et de la maintenir en bonne santé. Sur le rôle de notre santé digestive dans l’endométriose, je vous invite à relire mon article de blog dédié : COMMENT VOTRE ALIMENTATION ET VOTRE DIGESTION INFLUENCENT VOTRE ENDOMÉTRIOSE ?
Les apports des fruits et légumes pour réguler les désordres hormonaux liés à l’endométriose
Les légumes qui aident le foie dans son travail d’élimination des surplus d’œstrogène
Les brassicacées (anciennement appelés crucifères) aident le foie à la détoxication et notamment à mieux éliminer les oestrogènes présents en trop grande quantité chez la majorité des femmes atteintes d’endométriose. Ils aident également le corps à se débarrasser plus efficacement des xéno-oestrogènes, les perturbateurs endocriniens, qui imitent le fonctionnement des hormones féminines naturelles et perturbent notre système hormonal.
L’idéal est d’en consommer au moins deux fois par semaine.
On peut également citer l’artichaut, comme légume qui aide le foie à l’élimination.
Les fruits, légumes et légumineuses, une aide pour lutter contre le stress oxydatif
Intégrer dans son alimentation une très forte proportion de fruits et de légumes dans son alimentation aide à lutter contre le stress oxydatif. Le stress oxydatif (à ne pas confondre avec le stress psychologique) est une réponse du corps humain aux différentes agressions ou tensions que nous lui imposons au quotidien : exposition solaire, tabac, pollution, stress, alimentation désordonnée, pratique sportive trop intense…
En réaction à ces agressions, notre corps produit des radicaux libres. Ils sont indispensables pour assurer nos fonctions physiologiques essentielles – respiration, défenses immunitaires, production d’énergie – et notre organisme possède les capacités de détoxification qui permettent de les éliminer. Mais lorsqu’ils sont produits en trop grandes quantités, le corps n’y parvient plus et cela devient problématique. Les radicaux libres s’accumulent et génèrent notamment beaucoup d’inflammation.
Dans le cas de l’endométriose, le stress oxydatif serait responsable de la prolifération des cellules endométriosiques et donc des lésions et donc des douleurs.
Et les épices, pour mettre de la saveur et lutter contre l’inflammation
Les épices permettent de relever les plats et de donner du goût. Mais elles ont également des propriétés intéressantes pour mieux vivre avec l’endométriose.
Le curcuma ou le romarin sont d’excellentes sources anti-inflammatoires.
Le gingembre a des propriétés analgésiques et anti-inflammatoires.
Attention cependant au poivre, au piment et au paprika qui renforcent la porosité intestinale et accentuent les désordres liés au système immunitaire et à l’endométriose.
Le rôle des fruits et légumes pour être en forme et moins fatiguée
Les fruits, légumes et légumineuses, un moyen très simple de réduire la fatigue
Les fruits et légumes de saison s’ils sont frais (sinon surgelés) sont une des meilleures sources de nutriments pour le corps humain : vitamines, minéraux, acides aminés, etc. sont présents en très grande quantité dans les végétaux. L’idéal est de les choisir bio et de bien les laver pour ne pas ingérer de pesticides (qui sont des perturbateurs endocriniens) et de les cuire à la vapeur pour bénéficier au maximum de tous ces nutriments.
Ne pas oublier les bonnes graisses issues des végétaux qui permettent le bon fonctionnement des cellules
Le gras est indispensable au fonctionnement des cellules. Les lipides sont des composants de nos membranes cellulaires et contribuent à l’absorption des vitamines lipo-solubles A, D, E et K.Cependant, il convient de bien choisir ses sources de gras afin de prévenir l’inflammation. L’huile de noix, l’huile de colza et l’huile de caméline sont par exemple de très bonnes sources d’omégas 3, naturellement anti-inflammatoires.
L’huile d’olive, quant à elle, contient des omégas 9, comme les amandes, les noix de cajou, les noix de pécan, les noisettes. Les omégas 9 sont également une source de gras intéressante. Vous pouvez consommer les oléagineux à la croque ou en purée sur des tartines, ils sont un excellent substitut au beurre d’origine animale.
Les plantes, une ressource ancestrale pour réguler les troubles du cycle féminin liés à l’endométriose
Les plantes médicinales sont nos meilleures amies. C’est incroyable de penser que la nature nous offre la possibilité d’être tellement plus autonome dans notre santé.
Sur ce sujet, je vous conseille quelques ressources et notamment tous les travaux de Sarah-Maria Leblanc, herboriste qui parle de pharmacie herbale et travaille sur l’autonomie des femmes dans leur quotidien grâce à des savoirs ancestraux.
Vous pouvez également aller lire le contenu proposé par Aviva Romm (sur son site Internet mais également sur son compte Instagram). Aviva Romm sage-femme et herboriste, un contenu très riche sur la santé des femmes, que ce soit dans le cadre d’une grossesse ou d’un projet de grossesse mais également quand elles font face à des troubles du cycle féminin. Une ressource en or.
Les plantes, des outils pour équilibrer la production d’hormone
Quand on est atteinte d’endométriose on a généralement un déséquilibre entre la progestérone et les œstrogènes avec le taux d’œstrogènes souvent en excès par rapport au taux de progestérone, qui est souvent un peu faible. Cette dominante oestrogénique est un terrain favorable au développement et à la multiplication des lésions d’endométriose car les œstrogènes sont l’hormone qui fait croître l’endomètre dans l’utérus et par le même phénomène les lésions endométriales. Certaines plantes permettent sur la durée d’aider à rééquilibrer ce déséquilibre et ainsi d’apaiser le terrain propice au développement des lésions d’endométriose.
Aider le foie dans sa détox des œstrogènes
Qu’ils soient produits naturellement par votre corps ou qu’ils aient été absorbés de manière involontaire à cause de leur présence envahissante dans notre environnement (xéno-œstrogènes), il est important d’aider le foie à mieux éliminer ses surplus d’œstrogène qui font le lit du développement de l’endométriose.
Parmi ces plantes, on peut citer : la bardane, le pissenlit, le chardon-marie, l’artichaut ou la fumeterre.
Les plantes qui aident le corps à produire plus de progestérone
La production de progestérone et celles des oestrogènes sont inversement corrélées. Ainsi en produisant plus de progestérone, les oestrogènes sont sous contrôle.
- Le gattilier : pour aider le corps à produire de la progestérone, la plante championne tout catégorie est le gattilier (appelé aussi vitex agnus castus). Il est préférable de le prendre en deuxième partie de cycle pour soutenir le corps au moment où lui-même produit la progestérone.
- L’alchémille : elle a pour effet de normaliser un cycle irrégulier car ses propriétés qui miment la progestérone en font un très bon remède de premières intentions lors des insuffisances en deuxième partie de cycle menstruel, à condition d’être consommée régulièrement pendant au moins trois cycles successifs/
Les plantes qui permettent de réguler les cycles
Cycle trop court ou trop long, règles trop abondantes : les désordres liés au cycle menstruel sont nombreux. Les plantes sont une ressource intéressante pour aider à réguler les cycles.
Parmi celles-ci on peut citer :
- pour les spasmes et douleurs de règles : l’achillée millefeuille, la camomille matricaire,
- pour les règles abondantes : la bourse-à-pasteur.
Les végétaux, une ressource naturelle indispensable pour réduire la douleur
En aromathérapie
L’aromathérapie est la science qui utilise les huiles essentielles pour soigner les maladies.
- Utiliser les huiles essentielles anti inflammatoires : lavande vraie, camomille romaine, basilic exotique
- Utiliser les huiles essentielles anti-spasmodiques : petit grain bigaradier, estragon ou fenouil
Deux gouttes d’huile essentielle anti-inflammatoires et deux gouttes d’huile essentielles anti-spasmodiques au choix dans un peu d’huile végétale dans le creux de la main, on chauffe et on applique sur les zones douloureuses.
En phytothérapie
La phytothérapie est le traitement fondé sur les extraits de plante et les principes actifs naturels
- Infusion de feuilles de framboisier : anti-spasmodiques, elles réduisent les crampes, régulent le cycle menstruel et les menstruations abondantes
Comment la prendre : 1 cuillère à thé de plante sèche par tasse d’eau, laissez infuser 10 minutes. 1 à 3 tasse par jour - Infusion d’achillée millefeuille : la plante championne pour décongestionner l’utérus. Action progestéronique, elle aide contre les saignements abondants et aide à détoxifier les oestrogènes.
Comment la prendre : 1 cuillère à thé de plante sèche par tasse d’eau, laissez infuser 10 minutes. 2 à 6 tasses par jour
En gemmothérapie
Provenant du latin « gemmae » qui signifie « bourgeon », la gemmothérapie est une sorte de phytothérapie qui utilise les tissus embryonnaires végétaux afin de soigner certaines maladies.
Les bourgeons de framboisier sont parfaits pour l’harmonie du système hormonal et les douleurs de règles. Les bourgeons de vigne et les bourgeons de cassis sont d’excellents anti-inflammatoires.
La nature, une alliée pour réduire le stress
Il faut savoir que le stress est un des facteurs aggravant de l’endométriose.
Une étude de l’université du Michigan a démontré que passer chaque jour 20 minutes au contact de la nature diminuerait efficacement les taux de cortisol dans le corps. . Le cortisol fait partie des hormones inflammatoires qui participent au développement de l’endométriose et à l’accroissement des lésions.
Que ce soit en forêt, à la campagne ou à la montagne, ou au bord de la mer, ou tout simplement dans un square ou parc urbain, la reconnexion avec la nature permet d’abaisser notre niveau de stress. Il est vrai qu’en habitant en ville, en travaillant à temps plein, en ayant différentes obligations familiales, il n’est pas évident de passer 20 minutes par jour au contact de la nature.
Mais même en se baladant et en respirant en conscience de manière régulière (par exemple une fois par semaine pendant 30 minutes à 1 heure), nous permettons déjà à notre corps d’abaisser le taux de cortisol produit dans les environnements stressants.
AVERTISSEMENT : Dans cet article, je n’ai pas abordé les compléments alimentaires qui doivent faire l’objet, comme d’ailleurs les huiles essentielles et les infusions de plantes, d’un rendez-vous spécifiques avec un médecin spécialisé ou avec un naturopathe.
Les conseils ci-dessus sont donnés à titre éducatifs et ne remplacent pas un rendez-vous avec un médecin ou un traitement.