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Mon parcours avec l’alimentation pour l’endométriose

Temps de lecture : 5 minutes

Dans cet article, je vous partage comment j’ai évolué dans mon rapport avec l’alimentation pour l’endométriose depuis mon diagnostic en 2016. J’espère que cela vous inspirera !

Comme je ne pouvais pas prendre de traitement et que je ne pouvais pas me résoudre à la chirurgie, j’ai cherché des solutions sur Internet.

Je suis tombée sur des blogs de femmes américaines et australiennes qui racontaient comment elles avaient réussi à vaincre les douleurs grâce à l’alimentation. Dans ces articles, elles racontaient leurs parcours et expliquaient ce qu’elles avaient mis en place en termes alimentaires.

Alors j’ai décidé de faire comme elle. J’ai mis toute mon énergie et ma volonté (qui était guidée par le fait de soulager ces douleurs et d’améliorer ma fertilité) à changer ma manière de manger.

J’ai découvert des comptes de recettes sur les réseaux sociaux et j’ai acheté le livre de Fabien Piasco L’alimentation anti-endométriose pour compléter et surtout assoir scientifiquement ce que je mettais en place dans mon assiette.

J’ai complètement supprimé l’alcool, le gluten, le sucre, la charcuterie industrielle sous vide, les produits au lait de vache, les jus de fruits (je ne buvais déjà pas de soda…). J’ai commencé à ne manger que bio. Avec ces restrictions, je me suis tournée vers des produits transformés qu’on peut trouver en magasin bio, mais je vérifiais toujours qu’ils ne contenaient pas de sucre ajouté ou d’additif. Quand j’allais au restaurant je demandais toujours d’aller manger des sushis pensant qu’avec le poisson et le riz je me faisais du bien (je sais aujourd’hui que le riz est très sucré et le poisson de très mauvaise qualité et que ce n’était pas forcément la bonne solution mais à l’époque cela me paraissait mieux qu’un burger).


Je remplissais mon assiette principalement avec des légumes, des fruits, des légumineuses, du fromage de chèvre, de la viande blanche et de l’huile d’olive.

Ca a été spectaculaire pour moi car en 3 mois j’avais 80% de douleurs en moins. Mes ballonnements et mes crises digestives ont beaucoup diminué et je n’avais plus de diarrhée fulgurante avec évanouissement le premier jour de mes règles.

En même temps, j’ai perdu 5 kg… Beaucoup de gens m’ont demandé si je n’étais pas malade – sous-entendu si je n’avais pas une grave maladie – question à laquelle je répondais non même si j’étais effectivement malade.

Cette perte de poids ne m’inquiétait pas outre mesure car je me sentais bien, beaucoup mieux que je n’avais pu l’être ces 15 dernières années. Mais aussi parce que j’attendais mon premier bébé !

Mais aujourd’hui, je sais que je n’étais pas complètement en santé même si je pouvais en avoir l’impression car il y avait un très grand mieux. En santé physique car il me restait un transit très accéléré et des selles pas bien moulées mais aussi en santé mentale car j’avais un comportement orthorexique vis-à-vis de la nourriture, qui n’était pas une bonne chose.

Comme je fais partie de ces femmes chez qui la grossesse supprime complètement les symptômes d’endométriose, j’ai profité de la grossesse pour remanger certaines choses que je m’étais interdites depuis un an, comme des gâteaux au chocolat, qui sont mon pêché mignon ou du fromage de vache, etc.

Je me faisais plaisir même si je n’avais pas complètement relâché ma manière de m’alimenter car j’avais peur du retour de bâton après la grossesse.

Après la naissance de mon premier petit gars, les douleurs ne sont pas revenues. Alors je me suis autorisée de manger une “junk food” par semaine pour le plaisir : pizza, burger, etc.

J’ai donc gardé une alimentation assez stricte excepté ce petit plaisir. Je ne mangeais toujours pas de sucre raffiné, de patisserie, viennoisierie et autres produits au lait de vache.

15 mois après la naissance de mon 1er petit gars, j’attendais mon deuxième enfant. J’ai continué les habitudes alimentaires que j’avais prises jusque-là en y rajoutant de la viande rouge de boeuf élevé à l’herbe une fois par semaine. Ca me convenait bien. J’arrivais à jongler avec les repas chez les amis, les sorties au resto, les séminaires d’entreprise et l’alimentation au quotidien sans retour des douleurs.

Cette façon de m’alimenter (plus toutes les autres choses que j’ai mises en place) a eu un impact sur l’évolution de mes lésions qui ont largement réduit et pour certaines qui ont disparu.

Mais je continuais à avoir des crises de dermatite séborrhéique, de la diarrhée à certains moments, quelques douleurs intestinales et des démangeaisons à la fin du tube digestif.

En parallèle de ça, j’ai vu commencer à apparaître sur les réseaux des comptes qui parlaient d’une autre approche de l’alimentation : une alimentation de type ancestrale, centrée sur les aliments pas du tout transformés : des légumes, des fruits, des fromages au lait cru, de la viande d’animaux élevés à l’herbe, des abats, du miel non pasteurisé, etc. Aucun aliment issu de la grande distribution, pas de pain ultra-transformé type pain de mie ou baguette blanche de supermarché, pas de steack végétaux, pas de boisson végétale, etc. Des aliments non transformés et donc très très riches en nutriments qui permettent d’apporter au corps ce dont il a besoin pour fonctionner !!

De ces deux constatations, j’ai eu une prise de conscience. J’ai consulté en médecine fonctionnelle pour les troubles qui me restaient et j’ai su que j’avais une candidose et des carences énormes (iode, zinc, vitamine D, sélenium, magnesium, fer, etc.) qui ne me permettaient pas de soutenir mon système immunitaire et de faire fonctionner correctement mon corps (thyroide très ralentie).

Je ne saurais dire si c’était l’impact de l’endométriose ou si c’était mon alimentation restrictive qui m’avait amené là mais je sais que l’alimentation avait joué d’une manière ou d’une autre. Par exemple, je ne mangeais quasiment jamais de viande rouge (que je remplaçais par des steacks végétaux) alors qu’elle apporte du fer qui est essentiel au bon fonctionnement du corps humain…

Aujourd’hui, je fais tout mon possible pour acheter et mettre dans mon assiette le moins d’aliments transformés possible. Pauvres en nutriments et riches en additifs, ce sont eux qui sont particulièrement inflammatoires. Cela ne veut pas dire que je n’en mange pas de temps en temps mais j’essaie de les éviter au maximum ! Je sais que certaines vont me dire de ne pas diabiliser les snickers, les pizzas industriels et autres BN mais je garde un côté orthorexique qui je pense fera toujours partie de moi, notamment parce qu’il m’a permis d’aller beaucoup mieux. Et que ces trucs même si c’est incroyablement savoureux et addictif sont quand même des grosses cochonneries pour la santé de tout un chacun si on en mange quotidiennement ..

Avec ce choix, j’ai recommencé à manger un peu de jambon blanc d’un boucher bio qui n’ajoutent aucun additif à son jambon, je mange de nouveau beaucoup d’abats (toujours bio et d’animaux élevés à l’herbe), et tout ça avec des légumes, des légumineuses, des pommes de terre, des patates douces, du quinoa, et des fruits. Je ne mange que du pain de petit épeautre pour éviter le gluten ultra transformé. Et je ne mange toujours pas de sucre raffiné parce que j’essaie d’éradiquer cette fichue candidose.

Au fil de ce chemin, j’ai compris qu’une partie de mes douleurs “d’endométriose” étaient des douleurs digestives qui ont réduit quand j’ai modifié mon alimentation car mon microbiote s’était un peu amélioré. Que la plupart de mes problèmes digestifs ne venaient pas de mon alimentation mais de la qualité de ma digestion (d’abord l’état de mon microbiote mais aussi de ma manière de mâcher, de la sécrétion des enzymes pancréatiques, de ma sécrétion de bile, etc.) Une autre partie de ces douleurs étaient inflammatoires et ont également réduit grâce au changement d’alimentation (et autres choses que j’ai mises en place).

Que j’ai encore du chemin pour revenir à une santé optimale notamment en améliorant mon microbiote et que cela passera notamment par le type d’alimentation que je choisis : non transformée et riche en nutriment.

La vie n’est pas linéaire, elle est faite d’apprentissages et de mouvements. J’espère continuer d’apprendre et de comprendre pour encore mieux soutenir mon corps.

Pour aller plus loin, je vous propose de :

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